Le désenchantement de l'art. La philosophie de Walter BenjaminTools Rochlitz, Rainer. Le désenchantement de l'art. La philosophie de Walter Benjamin. Paris, France: Gallimard, 1992.
Résumé« Cette étude systématique veut restituer dans le foisonnement des écrits de Walter Benjamin la logique interne des formes, des thèmes et des conceptions qui se chevauchent et se succèdent, évaluer, à travers les prémisses, les impasses et les changements d'orientation, la contribution de Benjamin aux disciplines qu'il a affrontées : philosophie du langage, esthétique, pensée de l'histoire. Partisan au départ d'une esthétique du sublime inspirée notamment par Hölderlin, Benjamin change deux fois d'orientation : à partir de Sens unique (1928), il se tourne vers les avant-gardes et tente de mettre son écriture au service de la politique, au point de sacrifier l'art dans son essai sur la reproductibilité technique ; puis, avec le Narrateur (1936) et dans ses écrits sur Baudelaire, il cherche au contraire, dans son évaluation du prix de la modernité, à restaurer l'autonomie esthétique. Sans doute ces changements de direction contribuent-ils à rendre inachevable le grand projet des Passages parisiens. Mais ils conduisent pour finir aux Thèses sur l'histoire et à leur volonté de rétablir des significations oubliées ou occultées, des voix étouffées sans lesquelles il ne saura y avoir d'humanité réconciliée. Alors se révèle le caractère éthique et politique de la critique d'art, qui prétend repérer dans les œuvres les signes historiques d'un salut possible » -- p. [4] de couverture.
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